L’empreinte carbone du numérique en France est mis en avant par les dernières études de L’ADEME, de l’ARCEP et de la publication de la loi REEN.

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Le numérique est-il sale ?

On découvre aujourd’hui, par les études qui sont sorties, que le numérique n’est pas bénéfique pour la planète. On peut même affirmer que c’est sale. Mais alors mon smartphone c’est une bombe écologique ? C’est sale, alors comment cela se matérialise. C’est ce que l’on va voir.

Contre le discours angélique des GAFAM

Depuis des années le discours du numérique c’est qu’il sauver le monde. toutes les grandes marques comme Apple, Google nous disent,”on arrive on est bienveillant on fait attention à tout ça”. La réalité est totalement différente.

Il faut bien savoir que pour construire des terminaux ou pour développer des logiciels, les ressources viennent de loin. Elles sont toutes couteuses à produire et elles sont toutes très difficiles à extraire.

Cela veut dire qu’un enfant qu’un travailleur esclave ont creuser dans la terre pour sortir des minéraux rares, des métaux. Coté énergie nécessaire, il y a de l’électricité qui est produite avec du charbon .

L’électricité dans le monde est majoritairement produite par du charbon, elle est pas produite par une autre source d’énergie, ce n’est pas le vent qui fait l’électricité. Il faut prendre conscience que dès que vous avez dans les mains un smartphone, un ordinateur, un logiciel ça a coûté très cher à la planète de vous l’apporter. Il se trouve que vous en avez beaucoup.

Normalisation de l’impact carbone

Depuis quelques temps, il y a des textes de loi qui sont sortis. Ces textes ont désignés L’ARCEP, l’ADEME et d’autres organismes comme source de normalisation. Ils vont créer un référentiel normalisé de l’empreinte carbone de ces matériels et services. Bientôt, comme sur les machines à laver, vous aurez des lettres avec des couleurs et des niveaux de d’impact qui seront numérotées de A à D et qui vous permettront de choisir et de manière éclairée.

Le référentiel il va prendre en compte beaucoup de choses. Il va prendre en compte l’amont, il va prendre en compte l’aval, la durée de vie.

Aujourd’hui beaucoup de terminaux ne sont réparables. vous allez vas forcément devoir le jeter en racheter un. Si il était réparable nous pourrions envisager une économie circulaire pour qu’il soit réutilisé par d’autres personnes, qu’il soit reconditionné.

Lutter contre l’obsolescence programmée

L’obsolescence programmée des logiciels et matériels et souvent les deux combinés font qu’on est obligé d’arrêter d’utiliser certains matériels parce qu’ils ne sont plus en état de fonctionner. Soit le matériel n’est plus en état de fonctionner avec le logiciel ça c’est la politique de Windows dès qu’il y a un nouveau Windows, il faut changer de PC.

Mais inversement, c’est la politique aussi des constructeurs qui disent que le nouveau processeur étant plus puissant on peut se permettre de faire fonctionner logiciel plus gourmand et donc à partir de là il faut changer de logiciel quand on a un nouveau PC donc les deux travaillent bien ensemble.

Cette politique, ne peut plus durer. Garder un téléphone moins d’un an, garder un PC trois ans et après dire, inutilisable, poubelle. Ces nouvelles loi sont là qui permettent de dire maintenant, non, ça va durer 10 ans.

L’impact massif des terminaux

Dans la vie quotidienne, il faut bien avoir conscience de l’impact d’un terminal donc en fait d’un téléphone d’un ordinateur ou d’un écran que vous avez chez vous dans le salon. C’est 79% de tout l’impact du numérique. C’est à dire que c’est ce qui est le plus coûteux.

Couteux parce que souvent c’est très miniaturisé, c’est très lourd à concevoir. Il y a beaucoup de matériaux et de métaux très coûteux à l’intérieur et sa fabrication s’est faite loin. On cumule tous les inconvénients de l’empreinte carbone.

C’est étonnant car souvent on voir beaucoup d’articles sur les centres serveurs de Google d’Amazon. Alors que ce n’est pas du tout la première source d’impact sur la planète. C’est la deuxième source.

C’est entre 4 et 20% du sujet. Le reste c’est les réseaux. Donc quand on vous dit aussi que de regarder Netflix, compte tenu de ce qui passe sur le réseau c’est pas super, non ! Le problème, c’est de regarder Netflix sur des terminaux. Il faut bien faire attention de pas se tromper de cible.

Ce constat nous fait mal parce qu’on a tous des terminaux. C’est nous, avec nos terminaux et nos multiples terminaux, qui posons le plus de problèmes à la planète. Il faut réfléchir à la manière de les utiliser plus longtemps ou que plus de gens puissent les utiliser plus longtemps.

La loi REEN pour les collectivités

Je vais vous prendre un exemple très actuel. En novembre 2021, deux sénateurs qui ont pris l’initiative de présenter au Sénat et au Parlement une proposition de loi. C’est une proposition de loi c’est à dire que ça vient pas du gouvernement sinon c’est un projet de loi. Une proposition de loi vient d’un élu. Ils ont présenté une proposition de loi qui s’appelle la loi REEN.

Cette loi s’adresse aux collectivités et prend un certain nombre de mesures parce que l’État, via les collectivités, doit être exemplaire dans le domaine de la sobriété numérique. Je vais vous détailler le dispositif et vous allez voir que c’est très important et de c’est pour très bientôt parce que c’est pour 2024.

Principales mesures de la loi REEN

La loi REEN, c’est un texte contraignant. Ce n’est pas un texte de principes.

• Formation à la sobriété numérique, donc les enfants, les ingénieurs, les jeunes développeurs vont être formés à la sobriété numérique. Cela fera partie du programme de l’éducation nationale et ce sera obligatoire.
• Formation à l’éco-conception donc concevoir by design, dès le départ, des matériels et logiciels éco-conçus qui sont économes en ressources, économes en fonctionnement et qui peuvent durer plus longtemps.
• Interdiction de l’obsolescence programmée matérielle et l’obsolescence programmée logiciel
• Création d’un observatoire. Cet lui qui va permettre de définir qu’est-ce que c’est que A B C D. Il existe déjà, il a déjà rendu des rapports sur les impacts, sur la mesure, sur la manière de homogénéiser ça pour que ce soit la même chose au niveau européen voir mondial. Il va donner bientôt ses conclusions et bientôt ce sera obligatoire, c’est pour 2024
• C’est interdit de limiter les fonctionnalités, pour le constructeur d’un produit, ou d’empêcher un produit d’occasion d’être réparé.
• Promouvoir l’économie circulaire, c’est à dire que les collectivités locales devront pouvoir garder leur matériel 10 ans en fonctionnement

Conclusion

En conclusion, c’est le monde qui change. On peut être contre on peut être contre, c’est en marche et vite.

Ces décisions vont nous permettre de faire des économies sur la planète d’arrêter de tirer sur des ressources qui sont pas renouvelables.

Il faut évoluer. Il y a toujours eu, dans le temps, des contraintes nouvelles qui sont arrivés. Depuis la nuit des temps, depuis que le droit était inventé, il y a des lois. A partir de là bien on va on va s’adapter.

Sources :

Le rapport du sénat : http://www.senat.fr/rap/r19-555/r19-555-syn.pdf

Le rapport de l’ARCEP : https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-thematiques-transverses/lempreinte-environnementale-du-numerique.html

Le rapport du Green IT : https://www.greenit.fr/empreinte-environnementale-du-numerique-mondial/

La base impact ADEME : https://base-impacts.ademe.fr/

Autre article concernant la sobriété : https://www.xymag.tv/les-videos/enjeux-de-lelectrification-du-parc-automobile/